Croisière dans les îles grecques
Samedi 15 juin, départ aux aurores pour Roissy d’où nous décollons à11h : destination Héraklion. A peine débarqués de l’avion, nous embarquons (non sans quelques contrôles supplémentaires) sur le « Celestyal Crystal », notre hôtel pour la semaine. Une réunion d’information nous explique le fonctionnement de la vie à bord et nous détaille les excursions prévues dans notre programme. A 20h30, nous appareillons.
Dimanche 16 juin, le matin, depuis le pont 10, nous assistons à l’arrivée dans le port de Kusadasi en Turquie (chercher l’erreur). Notre première excursion est pour Ephèse, magnifique cité antique, remarquablement conservée que notre guide nous fait visiter. Temples d’Hadrien – rue des Courètes – bibliothèque de Celsius – porte de Mazeus et de Mithridate – les agora – avenue du port – le théâtre.
Ensuite, passage obligé par une boutique de cuir, aux prix bien sûr exceptionnels ! il faut bien faire vivre le commerce.
De retour sur le bateau, nous constatons que nous pourrons nous restaurer quelle que soit l’heure et c’est heureux car nous sommes affamés et assoiffés : ah ! la bière fraîche...
Navigation de nuit vers Le Pirée.
Lundi 17 juin, arrivée au Pirée et départ pour Athènes où nous allons visiter les monuments célèbres de l’Acropole. Avant d’y arriver, nous aurons un aperçu rapide de la ville. Quant à l’Acropole, que dire sinon que sa réputation n’est pas usurpée et que malgré la foule et la chaleur, on reste subjugué et ému par tant de beauté. Le théâtre – les propylées – l’Erechtéion – le Parthénon – le Théséion.
Courte visite du quartier de Plaka (surtout les boutiques) interrompue par un bel orage. Pourtant, il ne pleut pas à Athènes en cette saison ! bon, ça nous rafraîchit...
Retour au bateau où nous prenons tous nos repas.
Mardi 18 juin, arrivée sur Mykonos tôt le matin. Une vue magnifique sur l’île depuis le bateau et la chaloupe qui nous amène au port. Notre bateau quoique de taille relativement modeste (990 passagers !), ne peut y accéder. En route pour une excursion : nous faisons un tour de l’île pour découvrir la plus belle plage de Mykonos, le très beau petit monastère de Panagia Tourliani dont le village possède une mignonne petite place où il fait bon flâner, une fromagerie et enfin Chora, la capitale.
Bâtie exceptionnellement sur un terrain plat, la ville est un labyrinthe de ruelles inextricables qui fut le seul moyen de se défendre des pirates et ... du vent. Cependant, aucun risque de se perdre, puisque vous êtes toujours à proximité de la mer. Flâner au hasard des rues, regarder les magasins, les églises,
Mercredi 19 juin : cette fois, la navigation se fait de jour et nous pouvons voir un nombre très important d’îles avant l’arrivée sur Milos où nous faisons escale. Du coup, la visite se déroule l’après-midi. Nous visitons le musée de la mine car Milos possède de grandes richesses minérales même si l’exploitation est aujourd’hui abandonnée. La découverte de Sarakiniko nous laisse éblouis ! sculptée dans un tuf volcanique d’un blanc éblouissant, une calanque se blottit entre cheminées de fée, arches, piscines et falaises formant un paysage lunaire mais sublimée par le bleu profond de la mer Egée et nous offre une promenade de rêve.
Notre guide, charmante et compétente, nous propose un arrêt bienvenu dans une pâtisserie traditionnelle pour goûter les gâteaux locaux. Nous continuons notre découverte de l’île par le village de Plaka, village typiquement cycladique, bâti sur la falaise dominant l’immense baie de l’île, il étale son lacis de ruelles fleuries aux maisons blanchies à la chaux et offre des vues époustouflantes sur la mer. Belle église de Korfiatissa. Avant de retrouver notre navette dans le charmant port d’Adamas, nous découvrons le théâtre romain et le lieu où fut trouver la Vénus de Milo(s) que nous gardons au musée du Louvre. Là aussi, de magnifiques vues sur la mer font le bonheur des photographes.
Navigation de nuit vers Santorin.
Jeudi 20 juin. L’arrivée sur Santorin est magique ! L’île fut ronde avant qu’une éruption volcanique d’une amplitude énorme n’engloutisse son centre ne laissant subsister qu’un croissant et quelques poussières d’îles autour de la caldeira où s’arrêtent les bateaux. Ce paysage fabuleux stupéfie par sa beauté. Nous resterons deux jours à Santorin ce qui nous permettra de profiter d’une fréquentation bien moins importante le lendemain.
Ce jour, nous faisons le tour de quelques villages typiques accrochés aux falaises qui plongent à pic dans la mer. Nous retrouvons l’entremêlement de ruelles fleuries aux maisons blanchies à la chaux, aux églises et aux innombrables chapelles privées avec leurs toits bleus. C’est un plaisir sans fin d’y flâner en découvrant à chaque pas un nouveau point de vue. Megalachori, moins touristique mais si pittoresque, célèbre pour ses vignobles qui produisent d’excellents vins blancs mais aussi rosés et rouges. Ces vignobles ne ressemblent guère aux nôtres. En effet, les ceps sont isolés les uns des autres pour récupérer un maximum d’eau du sol volcanique et tressés en spirales, les grappes placées à l’intérieur pour être protégées du vent.
Oia, célébrissime, qui faillit pourtant disparaître tant le tremblement de terre de 1956 l’avait ruinée physiquement et économiquement a retrouvé une nouvelle vie. Ici aussi, c’est un bonheur de se perdre dans ses ruelles en admirant cette architecture si typiquement cycladique et ses aperçus vertigineux sur la caldeira. Une ville envoûtante. En outre, notre guide se trompe dans les horaires et nous aurons presque trois heures pour profiter de cette merveille, se promener en prenant son temps !
Enfin, Fira, la capitale, si charmante qu’on ne se lasse pas de la parcourir. Pour certains d’entre nous, nous ferons une infidélité aux restaurants du bateau au profit d’une délicieuse taverne, indiquée par notre guide, avec une vue superbe sur la mer et qui nous offrit un repas grec inoubliable.
Vendredi 21 juin, deuxième jour à Santorin. Les très gros bateaux sont partis depuis la veille et il ne reste plus que le nôtre ! Chacun choisit son programme : pour certains repos, pour d’autres promenade en solo, pour les derniers, excursion organisée à Akrotiri, site archéologique découvert grâce à l’exploitation de la terre volcanique qui le recouvrait pour étanchéifier les parois du canal de Suez. Mais c’est depuis 1967, que les fouilles dégagent cette ville ensevelie comme Pompéi par une éruption volcanique vers 1650 av. J-C et qui resta figée sous les cendres. Témoin d’une civilisation brillante proche des Minoens, sa visite nous transporte à une époque depuis longtemps disparue : émotion garantie ! Le village actuel d’Akrotiri, le plus méridional de l’île, est surplombé par un fort vénitien et mêle maisons anciennes (certaines troglodytiques) et modernes et de très belles églises dont celle de Saint Raphaël.
Retour à Fira d’où partent les escaliers (690 marches pour les plus courageux) ou le téléphérique pour regagner le port de Gialos juste face au volcan. En attendant d’y reprendre la navette, nous flânerons encore dans Fira pour voir la « cathédrale » orthodoxe toute récente et moderne construite après 1956 et la cathédrale catholique.
Ce dernier soir à Santorin, nous sacrifierons au spectacle somptueux du coucher de soleil depuis le pont supérieur du bateau car nous quittons Santorin cette nuit.
Les chats. Il y a plein de chats en Grèce comme dans beaucoup de pays méditerranéens. Pas seulement pour leur beauté mais surtout pour leur utilité. Grands chasseurs de rongeurs, ils protègent les récoltes et même à Milos ils sont le seul rempart contre l’invasion d’une espèce endémique et donc protégée de vipères qui ont failli disparaître d’une petite île voisine. Or ces charmantes bestioles terriblement venimeuses ont bien sûr envahi Milos mais pas question de les tuer. Nos amis chats ne les aiment pas et leurs coups de griffes blessent les serpents ; infection et décès du reptile. Et vive le chat !
Samedi 22 juin, dernier jour. Nous abandonnons « notre » bateau à Héraklion que nous allons visiter par une véritable fournaise. D’abord Cnossos et le palais de Minos, immense, impressionnant mais un peu trop reconstitué par Evans. Notre guide très compétente est une inconditionnelle de la culture minoenne qu’elle continuera à nous faire découvrir l’après-midi au musée archéologique. Avant, nous aurons encore le plaisir de faire un excellent repas grec dans une charmante taverne et de descendre en flânant dans la ville chercher un peu de fraîcheur marine sur le port devant le fort vénitien. Journée épuisante, le musée malgré l’intérêt de la visite et une climatisation bienvenue donnera le coup de grâce à certains d’entre nous.
Voilà, c’est fini ! il faut regagner l’aéroport trop petit, pas très propre et inconfortable pour y attendre l’embarquement. Cela permettra à certains de s’apercevoir que la valise est devenue mystérieusement trop lourde et de revoir la répartition des bagages !
Embarquement, décollage, atterrissage, récupération des valises dont une endommagée, trajet en car et retour à la maison.
A bientôt les amis, pour une nouvelle aventure.
Textes et photos de Michèle Manidren